Par Louis-Joseph Drapeau, Candidat à la maîtrise sur mesure en études autochtones — Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
Le 11 octobre 2018, le patriarcat œcuménique de Constantinople accordait l’autocéphalie [i] à l’Église orthodoxe d’Ukraine. Quelques mois plus tard, en janvier 2019, la réception par le président ukrainien Petro Porochenko du Tomos, document canonique [1], officialisait le processus avec la création d’une Église orthodoxe d’Ukraine indépendante se détachant du giron de l’Église orthodoxe russe. Dans la foulée de ces événements, et compte tenu de tensions historiques, le patriarcat de Moscou [ii] (PM) et le patriarcat de Constantinople (PC) ont coupé les ponts [2]. La portée de cet événement n’est pas à sous-estimer, s’agissant de la plus récente césure à secouer l’Orthodoxie et plus largement la chrétienté depuis le Grand Schisme de 1054 ayant scindé le Christianisme en deux branches, l’Orthodoxie et le Catholicisme [3]. Si on croirait assister à un litige relégué au domaine ecclésiastique [iii], George Soroka, professeur à l’Université Harvard, s’évertue de mettre l’accent sur les ramifications politiques et géopolitiques de cet événement. L’article qui suit propose un survol des tenants et aboutissants de cet enjeu impliquant autant une lutte de pouvoir au sein de l’Orthodoxie, qu’attestant de la complexité de la relation, ancienne et récente, entre l’Ukraine et la Russie.
Portrait de l’Orthodoxie en Ukraine : entre Constantinople et Moscou
L’Orthodoxie est divisée en 14 Églises indépendantes s’étendant d’Alexandrie à Jérusalem, en passant par la Géorgie et la Bulgarie [4]. En Ukraine, la situation s’avère plus complexe alors que trois juridictions orthodoxes se disputent les fidèles. D’abord, l’Église orthodoxe ukrainienne affiliée au patriarcat de Moscou est la seule à être canoniquement reconnue à travers le monde orthodoxe [5]. Même si seulement 17,4 pour cent des Ukrainiens y adhèrent [6], elle revêt une importance particulière puisqu’elle monopolise 40 pour cent des paroisses appartenant au PM [7]. Dans le contexte d’indépendance retrouvée, l’Église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Kiev fut créée en 1992, à l’initiative du patriarche Philarète. Bien qu’elle compte environ quatre fois moins de paroisses que son plus proche rival, environ 38 pour cent de la population ukrainienne s’y identifie. Quant à elle, l’Église orthodoxe autocéphale mobilise seulement 1,5 pour cent de fidèles. Elle peut cependant compter sur le support du PC [8].
La question de l’autocéphalie ne date pas d’hier. Toutefois, elle est particulièrement revenue à l’ordre du jour au moment de la dissolution de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) alors que la possibilité d’une Église ukrainienne unifiée s’est de plus en plus imposée, dans un contexte de liberté de religion retrouvée et d’affirmation nationale [9]. Au cœur de l’enjeu, les deux « métropoles orthodoxes ». À Istanbul, le PC se revendique comme la plus ancienne institution orthodoxe. Son chef religieux, le primat Bartholomée 1er, dispose d’une autorité morale informelle en tant que primus inter pares [iv]. À Moscou, le PM est l’actuel principal pôle de l’Orthodoxie, comptant en son sein près de la moitié des quelques 300 millions de croyants [10]. Historiquement, l’Église ukrainienne a fait partie du territoire canonique [v] du PC jusqu’en 1686, année au cours de laquelle sa juridiction fut transférée au PM [11]. Cette expérience historique est une des raisons à la source du litige actuel, alors que Moscou considère comme illégale la tentative de Constantinople de déclarer une autocéphalie sur son territoire canonique.
Dans la mire de plusieurs générations de politiciens ukrainiens depuis l’indépendance du pays, le processus d’autocéphalie fut réinitié en 2008 par le président de l’époque, Viktor Iouchtchenko [12], s’accélérant à partir de 2018 à la triple initiative du primat Philarète, du président Porochenko et de Bartholomée 1er [13]. En termes de rendez-vous manqué, on ne peut passer sous silence l’absence du PM au Concile panorthodoxe de 2016 en Crète, faisant en sorte de refroidir d’autant plus les relations entre les deux pôles de l’Orthodoxie, menant à terme la séparation évoquée en début d’article [14].
Bref, dans l’immédiat, les conséquences du schisme et de la création d’une Église ukrainienne indépendante ont d’abord concerné les fidèles et le clergé russe qui se voyait dépossédé de près du tiers, voire de la moitié de ses paroisses en sol ukrainien, dépendamment des analyses [15]. Pour le PM, ces pertes signifient la réduction sans précédent de sa taille, à l’avantage de la nouvelle Église d’Ukraine ayant dorénavant sensiblement le même nombre de paroisses [16]. Cela se traduit par la réduction du territoire canonique du PM, un élément considérable puisqu’il s’agit de la dernière structure datant de l’URSS lui permettant d’étendre, mais aussi de préserver son influence religieuse auprès des anciennes républiques, dans l’optique d’une « civilisation orthodoxe » [vi][17]. Au-delà des tractations religieuses, le schisme doit s’analyser à travers le prisme des enjeux politiques et géopolitiques qu’il implique. Pourquoi était-il si important pour l’élite politique ukrainienne de se donner une Église unifiée indépendante et en quoi cette autocéphalie est-elle une menace pour le Kremlin ?
Entre politique et religion
Les développements des dernières années et leur concrétisation en hiver 2019 témoignent de la relation ambiguë et du degré d’influence existant entre les structures religieuse et politique des pays d’Europe de l’est [18]. Dans le cas du schisme de l’Église orthodoxe, on se doit de repenser l’événement dans le contexte politique post-Maidan [vii] en Ukraine et particulièrement dans le contexte de l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014. À cet effet, les prises de position des hommes d’Église concernant le conflit laissaient entrevoir la proximité du PM avec le Kremlin. On peut notamment citer le geste politique du métropolite Onuphre et d’une délégation de l’Église orthodoxe ukrainienne affiliée au PM ayant refusé de se lever au moment où le président Porochenko octroya le titre de « Héros d’Ukraine » à 21 soldats ayant combattus dans le Donbass. Plus directement, il est possible d’évoquer le refus de certains clergés d’offrir un service funéraire à des soldats ukrainiens, ou encore les bénédictions du PM offertes aux soldats russes allant combattre dans le Donbass. En conséquence, un sondage de 2017 du Centre Razumkov, basé à Kiev, relevait une hausse de 22 pour cent d’affiliation au patriarcat de Kiev, contre une baisse de 34,5 pour cent pour l’Église orthodoxe ukrainienne affiliée au PM [19]. Ainsi, difficile de ne pas voir l’Église comme un instrument de mobilisation dans le but de protéger l’intégrité territoriale de la Russie, ainsi qu’une courroie de transmission du soft power russe [20].
Les implications pour la Russie : le tandem Cyrille-Poutine
Bien que le patriarche du PM, Cyrille, ait déjà souligné : « […] the necessity of dialogue and cooperation between the church and the powers that be, in the interests of the people » [21], la relation fusionnelle entre les deux pouvoirs n’est pas à minimiser. En effet, alors que le PM est aligné sur les politiques du Kremlin, ce dernier a bien évalué l’importance de l’Église pour légitimer la protection des orthodoxes à l’étranger, notamment lors de l’intervention russe en Syrie [22].
L’idéal d’une identité russe basée sur un « ethno-nationalisme » clérical [23] illustre l’adéquation entre les deux leaders dans la promotion d’une « civilisation russe » [24] idéalisée à travers l’époque du proto-État de la Russie kiévienne et de l’union des peuples slaves, en particulier les Ukrainiens et Bélarussiens du fait de leur proximité ethnique. Pour Poutine, dont le discours mise sur le fait de redonner à la Russie sa grandeur de l’époque impériale, le drame de l’autocéphalie ukrainienne se matérialise donc par la menace qu’elle constitue à l’endroit de la pérennité de cette civilisation. Plus précisément, l’enjeu d’intégrité du territoire canonique du PM qu’occasionne l’indépendance de l’Église orthodoxe d’Ukraine compromet l’idéal orthodoxe de la « Sainte Russie », concept revisité par Cyrille s’articulant autour de l’idée d’une communauté imaginée [25] se basant sur l’orthodoxie, divisée en plusieurs entités politiques [26]. Plus largement, c’est aussi l’intégrité territoriale de l’espace transnational culturel et ethnique russe, le Russkiy Mir ou « Monde russe », qui s’avère être remis en question.
Par conséquent, non seulement le schisme fait en sorte de réduire significativement le territoire canonique du PM, véhicule de la promotion des valeurs chrétiennes en Russie et à l’étranger, mais a également une influence directe sur la portée du Russkiy Mir et la manière avec laquelle l’État russe sera en mesure d’étendre son influence et d’asseoir sa politique étrangère, autant en Ukraine que dans ses anciennes républiques satellites [27].
Une deuxième indépendance pour l’Ukraine
Pour l’Ukraine, l’autocéphalie est d’une importance sans précédent, ou presque. Taras Kuzio, professeur à l’Université nationale « Académie Mohyla de Kiev », soutient que l’événement est autant significatif que la désintégration de l’URSS et l’indépendance vis-à-vis de la Russie [28]. En effet, le PM constituait un des derniers leviers d’influence de l’État russe à l’extérieur de ses frontières. Dans une optique géopolitique, cette césure distancie l’Ukraine de la sphère d’influence russe, favorisant un rapprochement avec l’Europe [29]. Cela étant, il est évident que les développements à ce sujet dépendent de l’agenda du gouvernement ukrainien au pouvoir. D’autre part, dans un pays gangrené par la corruption et où le taux de confiance envers les institutions est le plus bas en Europe, la religion jouit d’un capital politique important. En effet, à peine 25 pour cent de la population accorde sa confiance au gouvernement, contre près de 65 pour cent envers l’Église [30]. La création d’une Église autonome ukrainienne permet donc d’entrevoir, de manière hypothétique, la réalité d’un climat social moins tendu, pouvant favoriser la confiance accordée aux élites politiques.
Toutefois, peu après le schisme, des tensions fratricides sont apparues au sein de l’orthodoxie. En conflit avec le nouveau métropolite Épiphane de Kiev et de toute l’Ukraine, l’ancien primat Philarète, figure de proue du mouvement autocéphale, a refusé de reconnaître la fusion du patriarcat de Kiev à la nouvelle Église [31].
Dans une autre mesure, dans un contexte où seulement 54 pour cent de la population ukrainienne supportait l’idée d’une Église ukrainienne unifiée en date d’octobre 2018 [32], il était difficile de prévoir la réponse populaire. Avec toute l’attention sur les retombées politiques du processus, les effets « ordinaires » du schisme ont-ils été oubliés? Certaines lois ont été déposées au parlement ukrainien visant à ostraciser les corps religieux d’un État voyou, implicitement la Russie [33]. Qu’adviendrait-il des croyants de l’Église orthodoxe ukrainienne affiliée au PM dans l’éventualité où ces lois passaient? L’indépendance nouvellement acquise serait sans doute assombrie par des accusations de discrimination, voire de persécution, ainsi que d’interférence de l’Église dans le domaine privé. Enfin, l’autocéphalie implique la restructuration de l’orthodoxie ukrainienne. La transition des paroisses du PM vers la nouvelle Église représente un enjeu crucial et rien n’assure que les fidèles vont transiter d’Église dans la foulée de ce remaniement. En effet, Mykhailo Cherenkov, citoyen ukrainien et professeur à l’Université Catholique ukrainienne de Lviv, explique la futilité d’une Église orthodoxe unifiée si ses élites ne sont pas en mesure de considérer la base de celle-ci, à savoir ses croyants et les communautés religieuses, qui, à plus petite échelle, assurent sa vitalité [34].
Perspectives d’avenir
Alors que Porochenko misait beaucoup sur l’autocéphalie en vue des élections de mars dernier, force est de constater que l’argument n’a pas réussi à mobiliser les électeurs en sa faveur. Et dans la nouvelle Ukraine de Volodymyr Zelensky, il demeure difficile de prévoir quoi que ce soit. Qu’adviendra-t-il du statut de l’Église orthodoxe ukrainienne du PM? Comment seront répartis les lieux de culte qui appartenaient à cette dernière? Une autre incertitude est le sort des diasporas de croyants ukrainiens dans les pays occidentaux. Est-ce que la nouvelle Église acceptera de déléguer cette responsabilité au PC comme cela lui a été demandé [35]? Est-ce que la reconnaissance de la nouvelle Église par les autres Églises orthodoxes aurait le potentiel d’engendrer des conflits politiques? Plusieurs questions restent en suspens et compte tenu du renouveau politique ukrainien actuel, rien ne garantit que les réponses soient trouvées rapidement, particulièrement dans un contexte religieux où la notion du temps se mesure généralement en siècle plutôt qu’en semaine, comme le remarquait Soroka [36].
Bibliographie
Monographie
Anderson, Benedict. 1991.[1983] Imagined Communities: Reflections on the Origin and Spread of Nationalism. Rev. edition. London: Verso.
Articles scientifiques
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Leustean, Lucian N. 2018. « Eastern Orthodoxy, Geopolitics and the 2016 ‘Holy and Great Synod of the Orthodox Church’ ». Geopolitics 23 (1) : 201–216.
Marangé, Céline. 2019. « L’Église autocéphale d’Ukraine ». Esprit : 25–29.
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Payne. P, Daniel. 2015. « Spiritual Security, the Russkiy Mir, and the Russian Orthodox Church: The Influence of the Russian Orthodox Church on Russia’s Foreign Policy regarding Ukraine, Moldova, Georgia, and Armenia ». Dans Adam Hug, Traditional religion and political power: Examining the role of the church in Georgia, Armenia, Ukraine and Moldova. London: The foreign policy centre, 65–76.
Roudometof, Victor. 2015. « Orthodox Christianity as a transnational religion: theoretical, historical and comparative considerations ». Religion, state and society 43 (no 3): 211–227.
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Suslov, Mihail. 2014. « The Utopia of ‘Holy Russia’ in Today’s Geopolitical Imagination of the Russian Orthodox Church: a Case Study of Patriarch Kirill ». Plural : history 2 (no 1–2) : 81–97.
Verkhovski, Alexandre. 2006. « Religion et ‘idée nationale’ dans la Russie de Poutine ». Les cahiers Russie — Science po CERI (3) : 2–18.
Revues spécialisées
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Kuzio, Taras. 2018. « Poroshenko has achieved a second independence from Russia : As Moscow warns of repercussions, Kyiv finally rejoices with the good tidings from a tense synod. » New Eastern Europe, octobre 2018.
Soroka, George. 2018. « Blessings and Curses From Constantinople : How the Orthodox Church Is Reshaping the Conflict Between Russia and Ukraine » Foreign affairs, octobre 2018.
Soroka, George. 2018. « A house divided. Orthodoxy in post-Maidan Ukraine » New Eastern Europe, avril 2018.
Torbakov, Igor. 2018. « Perspectives | Rethinking the “Russian World” concept : In the struggle over how to define the Russian state, the Kremlin cherry-picks from nationalist tropes in pursuit of its policy goals. » Eurasianet, juin 2018.
Umland, Andres et Christine Borovkova. 2018. « Ukrainian autocephaly and the Moscow Patriarchate : How Russia’s religious hierarchs reject the new Orthodox Church of Ukraine. » New Eastern Europe, août 2019.
Site web spécialisé
Ukraine Crisis Media Center. 2018. Religion and politics: key things to know as Kyiv and Moscow clash in a new church disagreement. http://uacrisis.org/66314-religion-politics-ukraine
Ukraine Crisis Media Center. 2018. Church diplomacy: Kyiv between Moscow and Constantinople. http://uacrisis.org/68128-kirchen-diplomatie
Références
[1] Kastouéva-Jean et Audinet 2019; Umland et Borovkova 2019, New Eastern Europe
[2] Umland et Borovkova 2019, New Eastern Europe; Kastouéva-Jean et Audinet 2019
[3] Leustean 2017, 201
[4] Leustean 2017, 201; Ukraine Crisis Media Center (UCMC), juillet 2018
[5] UCMC, avril 2018; Soroka 2018, New Eastern Europe
[6] Soroka 2018, New Eastern Europe
[7] Roudometof 2014, 220
[8] Soroka 2018, New Eastern Europe
[9] UCMC, avril 2018
[10] Kastouéva-Jean et Audinet 2019; UCMC, juillet 2018
[11] UCMC, avril 2018
[12] UCMC, avril 2018
[13] Kastouéva-Jean et Audinet 2019
[14] Kastouéva-Jean et Audinet 2019; Leustean 2017, 203
[15] Soroka 2018, Foreign Affairs; UCMC, juillet 2018
[16] Kuzio 2018, New Eastern Europe
[17] Maslovskiy et Shangin 2014, 15
[18] Leustean 2017, 202
[19] Soroka 2018, New Eastern Europe
[20] UCMC, avril 2018; Soroka 2018, Foreign Affairs.
[21] Knox 2003, 580
[22] Soroka 2018, Foreign Affairs
[23] Verkhovski 2006, 14
[24] Curanovic 2012, 6
[25] Anderson 1983
[26] Suslov 2014, 86–9
[27] Payne 2015, 65–7; Torbakov 2018, Eurasianet
[28] Kuzio 2018, New Eastern Europe
[29] Soroka 2018, Foreign Affairs; Kuzio 2018, New Eastern Europe
[30] UCMC, avril 2018
[31] Kastouéva-Jean et Audinet 2019; Umland et Borovkova 2019, Foreign Affairs
[32] Soroka 2018, Foreign Affairs
[33] Soroka 2018, Foreign Affairs
[34] Cherenkov 2018, New Eastern Europe
[35] Marangé 2019, 29
[36] Soroka 2018, Foreign Affairs
Notes
[i] « Du grec képhalos, qui signifie la tête, autocéphale désigne une Église qui s’autogouverne » (Saba 2014, 35).
[ii] Dans le contexte, l’Église orthodoxe russe est synonyme du patriarcat de Moscou.
[iii] Relatif aux affaires de l’Église.
[iv] « Premier parmi ses pairs » (Marangé 2019, 25).
[v] Territoire de juridiction exclusive d’une Église (Suslov 2014, 86).
[vi] Alliance entre des Églises canoniques et des peuples traditionnellement orthodoxes », demeurant toutefois centrée sur la Russie (Verkhovski 2006, p. 12).
[vii] Révolution pro-européenne ukrainienne de 2014 ayant conduit à la destitution du président Viktor Ianoukovytch.
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