Par Raphaël Robitaille, M. Sc. en science politique de l'Université de Québec À Montréal.
Confortablement installé dans son manoir de Tsentrovoï, épaulé du soutien presque aveugle de Vladimir Poutine, on dit de Ramzan Kadyrov, président tchétchène, qu’il règne en maître absolu sur la Tchétchénie. Ayant pris de facto la tête de la république après la mort de son père Akhmad Kadyrov (ancien leader indépendantiste qui a combattu aux côtés des Russes pendant la Seconde guerre de Tchétchénie) dans une explosion au stade de Grozny en 2004, Ramzan a acquis une popularité inespérée, ce dernier cumulant près de trois millions d’abonnés Instagram. Le réseau social détenu par Facebook a d’ailleurs récemment bloqué ses comptes à la suite de sanctions américaines à l’encontre de Kadyrov en réaction aux purges anti-homosexuelles qui ont été révélées par le journal Novaïa Gazeta au printemps 2017 [2]. Le président tchétchène n’en est toutefois pas à son premier scandale. Les manchettes internationales sont en effet presqu’une habitude pour Kadyrov, autoritarisme décomplexé et déclarations incendiaires contribuant à cette notoriété.
En dépit de la mauvaise publicité occasionnelle qu’attirent Ramzan Kadyrov et son régime, force est de constater qu’il conserve des soutiens en hauts-lieux. Il est manifeste que pour Poutine, fermer les yeux sur les débordements de « l’homme fort de Tchétchénie » est un moindre mal par rapport à un scénario où la stabilité de la république — en quelque sorte sa « mission historique », et l’une des promesses auxquelles il doit son élection en 2000 [3] — serait mise en péril. Le bourbier tchétchène dans lequel s’est empêtrée la Russie, deux fois plutôt qu’une, dans les années 1990, a en effet causé de vives blessures de part et d’autre tout en laissant une population locale désarçonnée nageant entre le marasme économique généralisé et l’islamisme anti-russe. Le maintien de l’ordre et, par extension, de l’intégrité territoriale de la Russie est donc au sommet de la liste de priorité à Moscou en ce qui concerne la Tchétchénie, sans quoi une contagion de toute la région du Caucase serait non seulement possible, mais très probable. L’autonomie dont dispose la Tchétchénie par rapport aux autres républiques du Nord-Caucase, entre autres, accentue des tensions qui se font de plus en plus sentir dans la région et qui pourraient devenir problématiques [4].
La première guerre de Tchétchénie (1994–1996) fut une déroute complète pour la Russie. Alors qu’au Kremlin on pensait prendre Grozny, la capitale, « en deux heures avec un bataillon de parachutistes », la Russie avait, comme maintes fois au cours des siècles précédents [5], sous-estimé la ténacité des combattants tchétchènes qui la reprendront en deux jours, ce que l’armée russe avait mis trois mois à accomplir [6]. La guerre a duré deux sanglantes années, et s’est terminée en une honte nationale pour la nouvelle Fédération russe, qui, en plus d’avoir massacré des milliers de civils, a aussi sacrifié bon nombre de soldats et englouti des sommes considérables [7].
La seconde guerre de Tchétchénie, qui débute en 1999, tourne vite à l’avantage des forces russes qui sont, cette fois, beaucoup mieux préparées. Les objectifs sont rapidement atteints, mais les dommages en vie et en matériel du côté tchétchène sont énormes. L’armée russe s’adonne à de multiples exactions (bombardements de villes non défendues, attaques délibérées sur des civils, pillage et détentions arbitraires entre autres) décriées par plusieurs ONG [8], mais étrangement par très peu de gouvernements occidentaux. Ne souhaitant pas reproduire la défaite de 1996, le Kremlin change de méthode en vue de pacifier durablement la république rebelle et y implante un nouveau système selon le principe de « tchétchénisation » du conflit.
Kadyrov et la politique de « tchétchénisation »
Appliquée presque aussitôt que l’armée ait reprise Grozny en février 2000, la politique dite de « tchétchénisation » a porté au pouvoir Kadyrov père d’abord, puis éventuellement de Kadyrov fils. L’objectif au Kremlin était, grossièrement, de remplacer les élites russes aux postes importants par des Tchétchènes dont on s’était assuré de la loyauté envers Moscou. Cela a représenté un virage clair par rapport aux méthodes utilisées auparavant, où l’on tentait par tous les moyens de retirer les Tchétchènes du processus décisionnel. C’est donc en automne 1999, alors que Akhmad Kadyrov et les frères Yamadaev abandonnent la ville de Goudermes aux troupes russes sans combattre, que le président Poutine voit en Kadyrov le candidat idéal pour implanter sa stratégie [9]. L’installation de collaborateurs tchétchènes au pouvoir avait cela de commode que dorénavant : « Vladimir Poutine [pouvait] parler du conflit en Tchétchénie en termes de conflit civil ou de conflit intratchétchène [10] ». Ce faisant, la présence physique de l’armée russe devient moins nécessaire et le Kremlin peut se contenter de laisser les Tchétchènes faire le travail. Le remplacement des élites russes pour des Tchétchènes loyaux, parallèlement à un transfert des fonctions des « ministères de la force » (armée, police, FSB, etc.) vers les forces de sécurité personnelles de Kadyrov, les Kadyrovtsy, a permis de réintégrer la république sécessionniste à l’intégrité territoriale et étatique de la Russie [11]. Moscou a ainsi pu y faire reconnaître sa souveraineté en laissant une marge de manœuvre au gouvernement local pour y instaurer une verticale du pouvoir. Cette marge de manœuvre allait d’ailleurs être accaparée de façon plutôt magnanime par Kadyrov fils [12].
De fait, certains observateurs ont qualifié de « quasi féodale » la nouvelle verticale du pouvoir imposée sur la Tchétchénie, qui s’illustre avec éloquence dans le fameux surnom « Roi Ramzan » donné à Kadyrov par l’armée russe [13]. Par son niveau de vie et son opulence qui tire sur l’arrogance (manoirs, voitures de luxe, zoo privé, etc.), de même que par le népotisme et le clanisme qui ronge toutes les structures étatiques, le président tchétchène semble incarner à la fois un mélange de la noblesse féodale et du jetset des princes saoudiens [14]. Par la poigne de fer qu’il exerce sur la Tchétchénie, il n’hésite d’ailleurs pas à confronter quiconque ose le défier ou s’opposer à lui, peu importe qu’il s’agisse d’un journaliste… ou de l’armée russe! Il a d’ailleurs déjà déclaré à ses forces de sécurité, dans un élan de défiance envers ceux qui souhaiteraient le voir tomber au Kremlin : « ouvrez le feu si quelqu’un de Moscou ou de Stavropol, peu importe, apparaît sur votre territoire sans que vous n’en ayez été avisés [15] ».
Les Kadyrovtsy : le bras armé de la « tchétchénisation »
Comptant plusieurs milliers, voire des dizaines de milliers selon les estimations, de combattants dont la loyauté est exclusive à Kadyrov, ceux qu’on nomme les « Kadyrovtsy » représentent une véritable armée professionnelle dont les prouesses au combat ne sont plus à prouver [16]. Ces bataillons sont utilisés par le président tchétchène, lui-même entièrement dévoué à Vladimir Poutine, pour la « pacification » de la république et certaines missions à légitimité douteuse [17] (récemment au Donbass et en Syrie notamment [18]). Les recrues, lorsqu’elles ne proviennent pas du clan rapproché de Kadyrov [19], sont débauchées à même les groupes insurgés par cooptation ou par la force si nécessaire. L’amnistie approuvée par le Kremlin et les liens qui existent entre Kadyrov et nombre de rebelles ayant combattu avec lui auparavant auraient certainement joué un rôle [20]. Pour les récalcitrants, les menaces, voire les kidnappings de membres de leur famille ou de leur clan, et les promesses d’un salaire et autres commodités ont permis de s’assurer de leur loyauté. Ainsi, déjà en 2003, on estimait qu’entre deux tiers et trois quarts des Kadyrovtsy étaient d’anciens rebelles [21].
Finalement, la politique de « tchétchénisation » aura permis un niveau de contrôle et de stabilisation inatteignable par l’armée russe. Peu après avoir passé le flambeau aux forces locales, la qualité et l’efficacité de la contre-insurrection ont augmenté de façon notable. Auparavant largement indiscriminée par rapport aux victimes, la violence devient pour ainsi dire plus sélective, plus ciblée. Les Kadyrovtsy — étant eux-mêmes tchétchènes et ayant, la plupart du temps, combattus avec les rebelles — ont effectivement plus de facilité à les repérer et à les éliminer ou à s’en prendre directement à leur famille, choses que l’armée russe n’arrivait que difficilement à faire par manque d’informations fiables. Les moyens utilisés n’en sont pas moins brutaux et sont essentiellement les mêmes que l’armée russe, mais plus circonscrits à certaines catégories de personnes. Bref, si peu orthodoxes qu’on puisse qualifier leurs méthodes, on peut dire qu’elles ont toutefois porté leurs fruits en regard aux objectifs du Kremlin. Dès 2004, le noyau des insurgés était largement anéanti et un changement de tactique s’est opéré, passant de la guérilla aux attentats-suicides, ce qui signalerait l’incapacité des insurgés à poursuivre efficacement les combats de même qu’un déclin significatif de l’appui populaire [22].
Moscou ferme les yeux
Le soutien offert au clan Kadyrov au tournant du millénaire misait surtout sur la stabilisation de la république, une préoccupation qui semble toujours d’actualité. La carte blanche donnée aux autorités tchétchènes pour rétablir et maintenir l’ordre — dont le corollaire est l’aveuglement systématique face aux débordements de Kadyrov — , et les faramineux transferts budgétaires pour la reconstruction de la république souvent détournés à son profit l’illustrent assez bien.
Les abus de Kadyrov, tels que les multiples éliminations de rivaux en Tchétchénie, en Russie et même jusqu’en Autriche, où un procureur a condamné les meurtriers d’un ancien garde du corps qui avait formulé des plaintes contre Kadyrov devant une cour des droits de l’Homme [23], n’ont que rarement été condamnés par Poutine. L’élimination des frères Yamadaev — l’un fusillé en plein Moscou à bord de sa voiture blindé en septembre 2008 [24], l’autre assassiné à Dubaï, où il tentait de fuir les représailles, en avril 2009 [25] — n’aurait pas déplu à Poutine car représentant l’accomplissement de sa politique de « tchétchénisation » en centralisant les derniers morceaux du pouvoir autour de Kadyrov [26]. En plus des frères Yamadaev, pratiquement tous les anciens hauts-fonctionnaires tchétchènes ont été écartés ou assassinés [27]. On peut comprendre l’absence de réaction de Poutine par le fait que ces Tchétchènes entravaient la centralisation du pouvoir. En revanche, les assassinats les plus notoires sont certainement ceux de la journaliste Anna Politkovskaya et de l’activiste des droits de la personne Natalya Estemirova, deux des plus féroces critiques de Kadyrov [28]. Les accusés pour le meurtre de Politkovskaya, tous Tchétchènes, ont été condamnés par le tribunal, sans toutefois que celui-ci n’en révèle le commanditaire [29]. La journaliste a d’ailleurs écrit extensivement sur les abus perpétrés par les Kadyrovtsy et sur les dessous de la « tchétchénisation ». Kadyrov l’a même qualifiée en 2004 d’ennemie pire que Shamil Bassaev, le chef des rebelles et le cerveau derrière la prise d’otage de Beslan [30].
Ce ne sont ici que quelques exemples, la liste d’opposants éliminés est longue. Si l’on y ajoute le meurtre de Boris Nemtsov, assassiné par des Tchétchènes que l’on soupçonne liés à Kadyrov (une thèse qui a grandement été relayées par les médias [31]), on voit à quel point le statut de la personne importe peu. Malgré tout, Kadyrov conserve le pouvoir et l’approbation de Poutine, laissant croire qu’il ne changera pas ses méthodes.
Le budget tchétchène : gracieuseté d’Allah
L’extravagance des dépenses de Kadyrov soulève également des questionnements sur la provenance de son budget vu le marasme économique dans lequel se trouve la Tchétchénie. Lorsqu’interrogé à ce propos, le président tchétchène rétorque que l’argent lui a été « donné par Allah [32] ». En vérité, Kadyrov s’enrichirait de deux façons, si l’on en croit un rapport rédigé par le politicien d’opposition Ilya Yashine [33]. La première : les transferts de Moscou. De 2001 à 2014, plus de 464 milliards de roubles ont été alloués et depuis 2004, la Tchétchénie reçoit environ 59 milliards par année. En outre, 90 % du budget total proviendrait directement de Moscou. Malgré tout, 180 000 Tchétchènes vivent toujours sous le seuil de pauvreté à cause des détournements de fonds et de la corruption endémique.
Deuxième source d’enrichissement : la fondation Akhmad Kadyrov [34]. Son trait principal étant l’opacité, difficile de connaître exactement la provenance de cet argent. On dit de cette fondation qu’elle représente le portefeuille personnel de Kadyrov, ce qui explique peut-être pourquoi peu d’experts osent enquêter sur ses pratiques frauduleuses, par peur de représailles. La fondation servirait surtout à centraliser le contrôle de l’économie aux mains d’hommes d’affaires qui gravitent autour de Kadyrov. De plus, une bonne part de son financement proviendrait des cotisations mensuelles obligatoires de la population. Évidemment, lorsque questionné à ce propos, Kadyrov soutient que la cotisation est purement volontaire. D’après le rapport cependant, dépendamment du statut de la personne, un montant différent serait prélevé de son salaire. Pour un employé de l’État, ce serait 10%; pour les employés du secteur privé, autour de 30%; et les gens d’affaire donneraient près de 50%. On comprendra que les gens d’affaire proche du pouvoir n’ont probablement aucune cotisation à payer. En définitive, malgré ses supposées fonctions caritatives, la fondation servirait plutôt à financer le mode de vie extravagant de Kadyrov. La fondation paye par ailleurs grassement les visites de célébrités (à hauteur de millions d’euros), comme Mike Tyson, Steven Seagal, et Jean-Claude Van Damme notamment. Malgré tout, jamais le ministère de la Justice n’a voulu y investiguer jusqu’à présent.
Conclusion
Le soutien de Poutine à Kadyrov est-il viable? Le jour où Poutine quittera le pouvoir, qu’adviendra-t-il du leader tchétchène? Ce sont des questions qui méritent d’être posées, et les réponses ne peuvent être définitives. Or, il semble que le soutien à Kadyrov ne saura durer éternellement, et qu’il s’essouffle peu à peu. Dimitri Medvedev avait vainement tenté de le mettre au pas, notamment avec des nominations à des postes-clés de siloviki lui étant hostile [35]. Même Poutine, il semble, commence à perdre patience, malgré qu’il maintienne toujours son appui. Le harcèlement des organisations des droits de la personne par Kadyrov place Poutine dans une position délicate. On peut en dire autant des récentes purges contre les homosexuels en Tchétchénie, qui ont mis Poutine dans l’embarras sur la scène internationale. Pour l’instant, Kadyrov comprend ce qu’il a à gagner en coopérant, et il reste, aux yeux du président russe, la clé du succès de la « tchétchénisation ». Le remplacer risquerait de replonger la république dans le chaos [36]. Le dernier mandat de Kadyrov devait d’ailleurs prendre fin le 5 avril 2016, mais le Kremlin s’est empressé d’annoncer qu’il soutiendrait un autre mandat. De toute façon, peu d’options s’offrent pour remplacer Kadyrov [37]. Reste plus qu’à voir ce qui se passera si Poutine quitte le pouvoir. On sait qu’un mécontentement grandissant dans certains cercles du Kremlin pourrait poser problème pour le président tchétchène, mais au bout du compte, l’éjecter de son poste signifierait aussi la fin de son régime, qui, bien qu’embarrassant, a quand même rempli les attentes sur plusieurs fronts, et par-dessus tout au plan de la stabilisation. Néanmoins, ce système qui tient à un seul homme est-il aussi stable qu’on le prétend? La question reste ouverte…
Bibliographie
[1] Kalina, Ioulia. (11 mars 2016). « Tchétchénie. Kadyrov, l’homme que même le Kremlin ne contrôle plus », Courrier International. https://www.courrierinternational.com/article/tchetchenie-kadyrov-lhomme-que-meme-le-kremlin-ne-controle-plus#&gid=1&pid=1
[2] Gessen, Masha. (26 janvier 2018). « How Chechnya’s leader got banned from Facebook and Instagram », The New Yorker, https://www.newyorker.com/news/our-columnists/how-chechnyas-leader-got-banned-from-facebook-and-instagram (Consulté le 15 septembre 2019); Milashina, Elena. (1er avril 2017). « Убийство чести : Как амбиции известного ЛГБТ-активиста разбудили в Чечне страшный древний обычай », Novaïa Gazeta, https://www.novayagazeta.ru/articles/2017/04/01/71983-ubiystvo-chesti (Consulté le 14 septembre 2019).
[3] Taylor, Brian D. (2007). « Putin’s ‘historic mission’ State-building and the power ministries in the North Caucasus ». Problems of Post-Communism, vol. 54, no. 6, p. 3–16.
[4] [S.A.] (21 décembre 2018). « Russia’s lingering North Caucasus problem », Stratfor Worldview, https://worldview.stratfor.com/article/russias-lingering-north-caucasus-problem (Consulté le 16 septembre 2019).
[5] Hoesli, Éric. (2006). À la conquête du Caucase. Épopée géopolitique et guerres d’influence, Paris, Éditions des Syrtes.
[6] Jean, François. (1997). « La nouvelle ‘guerre du Caucase’ », Central Asian Survey, vol. 16, no. 3, p. 417.
[7] [S.A.] ( 16 août 2005). « Chechen official put war death toll at 160 000 », Radio Free Europe, 16 août 2005, https://www.rferl.org/a/1060708.html (Consulté le 16 septembre 2019).
[8] Le Huérou, Anne et Amandine Regamey. (2012). « Massacre de civils en Tchétchénie », Encyclopédie en ligne des violences de masses, https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00759569/file/Massacres-de-civils-en-Tchetchenie.pdf (Consulté le 15 septembre 2019); Binet, Laurence (sous la dir. de). (2014). Crimes de guerre et politiques de terreur en Tchétchénie — 1999–2004, Médecins sans frontières; Beaudoin, Patrick et al. (2000). Tchétchénie : crimes contre l’humanité. Un an de crimes impunis, FIDH & Centre des droits de l’Homme Mémorial.
[9] Russell, John. (2011). « Chechen elites: Control, cooption or substitution? », Europe-Asia Studies, vol. 63, no. 6, p. 1080.
[10] Lavoie, Sylvain. (2009). « Islam et insurrection dans le Caucase russe : Pour une relecture critique du conflit tchétchène », Mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, p. 107.
[11] Taylor, Brian D. Op. cit.
[12] Yaffa, Joshua. (8 février 2016). « Putin’s dragon: Is the ruler of Chechnya out of control? », The New Yorker, http://www.newyorker.com/magazine/2016/02/08/putins-dragon (Consulté le 15 septembre 2019).
[13] Russell, John. (2009). « Ramzan Kadyrov in Chechnya: Authoritarian leadership in the Caucasus », dans Canter, David dir. The faces of terrorism : Multidisciplinary perspectives, Hoboken (NJ): John Wiley and Sons, p. 209.
[14] Russell, John. (2011). « Kadyrov’s Chechnya-template, test or trouble for Russia’s regional policy? », Europe-Asia Studies, vol. 63, no. 3, p. 517.
[15] [Traduction libre] Cité dans Barrabi, Thomas. (23 avril 2015). « Chechnya’s security forces to ‘Open fire’ on Russian troops operating without permission, Ramzan Kadyrov says », International Business Times, http://www.ibtimes.com/chechnyas-security-forces-open-fire-russian-troops-operating-without-permission-1893856 (Consulté le 15 septembre 2019).
[16] Vatchagaev, Mairbek. (25 mars 2016). « With Putin’s blessing, Kadyrov continues to expand roles and missions of Chechen special forces », North Caucasus Weekly, vol. 17, no. 6, http://www.jamestown.org/programs/nc/single/?tx_ttnews%5Btt_news%5D=45244&tx_ttnews%5BbackPid%5D=24&cHash=b1fca3aa7437b13ec9ab0fb50ae72979 (Consulté le 15 septembre 2019).
[17] Human Rights Watch. (2006). « Widespread torture in the chechen republic », Human Rights Watch Briefing Paper for the 37th Session UN Committee against Torture, no. 2, 18 pages; Pohl, Michaela. (2007). « Anna Politkovskaya and Ramzan Kadyrov: Exposing the Kadyrov syndrome », Problems of Post-Communism, vol. 54, no. 5, p. 31–33.
[18] Mironova, Vera et Ekaterina Sergatskova. (7 septembre 2017). « The Chechens of Syria », Foreign Affairs, https://www.foreignaffairs.com/articles/syria/2017-09-07/chechens-syria (Consulté le 9 septembre 2019); Souleimanov, Emil. (4 juin 2014). « Chechen Units deployed to Ukraine », Central Asia-Caucasus Analyst, https://www.cacianalyst.org/publications/analytical-articles/item/12990-chechen-units-deployed-in-eastern-ukraine.html (Consulté le 9 septembre 2019).
[19] Ouvaroff, Nathalie. (2009). « Paroles du maître de la Tchétchénie — Entretien avec Ramzan Kadyrov », Politique Internationale, no. 123, http://www.politiqueinternationale.com/revue/print_article.php?id=810&id_revue=123&content=texte (Consulté le 15 septembre 2019).
[20] Pohl, Michaela. Op. cit. p. 33.
[21] Souleimanov, Emil. (2015). « An ethnography of counterinsurgency: kadyrovtsy and Russia’s policy of Chechenization », Post-Soviet Affairs, vol. 31, no. 2, p. 105.
[22] Ibid. p. 107–108.
[23] Barri, Ellen. (1er juin 2011). « 3 men convicted of killing opponent of Chechnya’s leader », The New York Times, http://www.nytimes.com/2011/06/02/world/europe/02chechnya.html?_r=0 (Consulté le 14 septembre 2019).
[24]. Pasquier, Sylvaine. (25 septembre 2008). « À qui profite la mort d’un chef tchétchène en plein Moscou? », L’Express, http://www.lexpress.fr/actualite/monde/a-qui-profite-la-mort-d-un-chef-tchetchene-en-plein-moscou_575717.html (Consulté le 14 septembre 2019).
[25] Parfitt, Tom. (6 avril 2009). « Chechen linked to Dubai killing of Sulim Yamadayev », The Guardian, https://www.theguardian.com/world/2009/apr/06/kadyrov-yamadayev-chechnya-dubai-kremlin (Consulté le 16 septembre 2019).
[26] Ware, Robert. (2011). « Has the Russian federation been chechenised? », Europe-Asia Studies, vol. 63, no. 3, p. 499.
[27] Russell, John. (2011). « Chechen elites: Control, cooption or substitution? », Europe-Asia Studies, vol. 63, no. 6, p. 1074.
[28] Ibid.
[29] Deyeski, Mary. (13 juin 2014). « Who really did kill Russian journalist Anna Politkovskaya? », The Independent, http://www.independent.co.uk/news/world/europe/who-really-did-kill-russian-journalist-anna-politkovskaya-9535772.html (Consulté le 15 septembre 2019).
[30] Pohl, Michaela. Op. cit., p. 30–39.
[31] Tétrault-Farber, Gabrielle. (9 juillet 2015). « Quand le Tchétchène Kadyrov défie Poutine », La Presse, http://www.lapresse.ca/international/europe/201507/09/01-4884193-quand-le-tchetchene-kadyrov-defie-poutine.php (Consulté le 15 septembre 2019); Bennet, Marc. (23 février 2016). « Chechen leader Kadyrov ‘threathens whole of Russia’, opposition says », The Guardian, http://www.theguardian.com/world/2016/feb/23/chechen-leader-ramzan-kadyrov-threatens-whole-of-russia-opposition-warns (Consulté le 15 septembre 2019); Oliphant, Roland. (24 février 2016). « Ramzan Kadyrov: Putin’s sniper in Chechnya », The Telegraph, http://s.telegraph.co.uk/graphics/projects/Putin-Ramzan-Kadyrov-Boris-Nemtsov-Chechnya-opposition-Kremlin/index.html (Consulté le 15 septembre 2019); Aslund, Anders. (22 janvier 2019). « Who wanted Boris Nemtsov dead? New book offers new look at evidence », Atlantic Council, https://www.atlanticcouncil.org/blogs/ukrainealert/who-wanted-boris-nemtsov-dead-new-book-offers-new-look-at-evidence/ (Consulté le 14 septembre 2019).
[32] Yaffa, Joshua. Op. cit.
[33] Yashin, Ilya. (2016). A threat to national security : An independent expert report, Moscou : Boris Nemtsov foundation for freedom & Free Russia, https://www.4freerussia.org/a-threat-to-national-security-download-the-english-ver/ (Consulté le 15 septembre 2019).
[34] Ibid. p. 22–23.
[35] Leahy, Kevin Daniel. (24 juillet 2008). « Medvedev’s new administration, Putin’s new government: an uncertain outcome for Ramzan Kadyrov », The Central Asia-Caucasus Analyst, http://www.cacianalyst.org/publications/analytical-articles/item/11669-analytical-articles-caci-analyst-2008-7-24-art-11669.html (Consulté le 15 septembre 2019).
[36] Russell, John. (2011). Op. cit. p. 517.
[37] Litvinova, Daria. (16 mars 2016). « Kadyrov to get another term, say Kremlin sources », The Moscow Times, https://www.themoscowtimes.com/2016/03/16/kadyrov-to-get-another-term-say-kremlin-sources-exclusive-a52167 (Consulté le 15 septembre 2019).
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